19 mai 2022

Formerie. Au collège Jean Moulin, des ateliers philo-photo pour les élèves de quatrième

Au collège Jean Moulin de Formerie (Oise), les élèves de quatrième s’initient à la photo, tout en s’interrogeant sur leur personnalité. Explications.

Dans la chambre photographique, les collégiens vont se faire tirer le portrait sous les regards de l’artiste Irwin Leullier ; et de la professeure documentaliste Madame Dias.
Dans la chambre photographique, les collégiens vont se faire tirer le portrait sous les regards de l’artiste Irwin Leullier ; et de la professeure documentaliste Madame Dias. (©Le Réveil de Neufchâtel)

Par Mathieu Marin Publié le 6 Mai 22 à 10:04 

« L’objet de cette nouvelle séance est de faire votre introspection en répondant à la question : Qui suis-je ? », lance la professeure documentaliste. Vaste question… à laquelle il n’est pas toujours simple de répondre. Et ce ne sont pas des lycéens de terminale qui doivent s’initier à la pratique de la philosophie, mais bien des élèves de quatrième du collège Jean Moulin de Formerie.

« Mettre des mots sur leur personnalité »

Durant plusieurs séances, les élèves participent à un atelier philo-photo avec l’artiste Irwin Leullier.

“Dans un premier temps, ces collégiens doivent mettre des mots sur leur personnalité. Cela permet de faire ressortir des émotions, une passion ou des rêves.” – Irwin Leullier, Photographe

Les élèves vont ensuite dans une chambre photographique afin de se faire tirer le portrait. « Chacun va adopter une posture, une expression. Certains vont mettre les mains devant la bouche, quand d’autres resteront naturels devant l’objectif », explique Irwin Leullier.

Point final de l’exercice, une visite dans le laboratoire photo itinérant de l’artiste, « l’obscucaravane ». À l’intérieur de la caravane, un véritable musée avec de nombreux appareils photo.

« C’est le moment de développer les photos dans cette chambre noire, aucune lumière naturelle n’est autorisée. Le papier photographique et le négatif photo sont sensibles à la lumière », lance le photographe. Une lumière rouge fait alors son apparition.

Une exposition au collège en fin d’année

“La photographie fait partie de nos vies car nous utilisons le téléphone portable, mais connaître ces techniques et faire un autoportrait, c’est une première.” – Clarisse et Kathy, Elèves au collège Jean Moulin de Formerie

Ce projet fait parti du Contrat départemental de développement culturel, mis en place par le Département, afin de porter une offre culturelle accessible au plus grand nombre.

« Une exposition installée dans le hall du collège permettra de montrer l’ensemble de ces photos aux autres élèves. Nous avons choisi cet atelier car il permet à la fois un travail d’écriture et de réflexion sur sa personnalité. Mais aussi de s’initier à la photo avec les appareils de l’artiste », conclut Karine Nouguier, principale adjointe.

Exemples de production des élèves :

26 avril 2022

Au collège de Formerie, les élèves de sixième créent leur bande dessinée

crédits : Marin Mathieu, journal de Neufchâtel.

Depuis trois semaines, les élèves de sixième Segpa du collège de Formerie découvrent le monde de la bande dessinée. Avec un objectif : réaliser des planches avec une histoire.

Guillaume Magni, de l’association On a marché sur la bulle d’Amiens, aide les élèves de sixième Segpa à construire une histoire, puis à la retranscrire en version bande dessinée. (©Le Réveil de Neufchâtel)

En ce mardi après-midi, les discussions fusent dans la classe de sixième Segpa du collège Jean Moulin de Formerie. Les quinze élèves fourmillent d’idées devant leur planche à dessin.

Depuis trois semaines, ils suivent les conseils avisés de Guillaume Magni, de l’association On a marché sur la bulle d’Amiens, afin de réaliser une bande dessinée.

Apprendre différentes techniques

« Chaque mardi, ces élèves en difficultés scolaires attendent ce cours avec impatience car ils sont acteurs de leur travail. C’est très concret pour eux d’élaborer une histoire plutôt fantastique et d’apprendre à dessiner en respectant différentes techniques », explique Madame Desmaris, professeure en section Segpa.

Cadrage, mise en scène, détails des personnages : Guillaume Magni apprend les codes de la « bande dessinée ».

“Vous pouvez faire des rustines. Cela arrive aux grands auteurs de ne pas réussir une planche au premier jet. Il faut rectifier afin que votre histoire soit cohérente entre les bulles, les personnages et le décor.”

Guillaume Magni, intervenant de l’association On a marché sur la bulle

« L’enjeu est aussi de découvrir le plaisir de lire une BD »

Une façon pour ces jeunes élèves de travailler la concentration et la confiance en soi. « Ce genre d’atelier est aussi un moyen de leur faire découvrir une bande dessinée. Certains n’ont jamais lu Tintin ou Asterix. L’enjeu est aussi de découvrir le plaisir de lire une BD », souligne la professeure.

“Notre histoire est écrite, nous dessinons les croquis. Dans quelques semaines, nos planches seront exposées dans le hall du collège.”

Théo et Jason, Elèves de sixième au collège Jean Moulin

Ce projet fait parti du Contrat départemental de développement culturel, mis en place par le Département, afin de porter une offre culturelle accessible au plus grand nombre.

À lire aussi

« Nous avons choisi cet atelier bande-dessinée pour que les élèves soient au cœur du processus de création. Ils iront en mai à Amiens pour les Rendez-Vous de la bande dessinée », conclut Karine Nouguier.